(+33).02.33.42.03.22 ou (+33).06.47.51.02.69

Monsieur et Madame Auguste Bucaille

Manoir de Donville, bataille de Bloody Gulch

Monsieur et Madame Auguste BucailleMonsieur et Madame Bucaille avaient totalement perdu la notion du temps pendant la terrible bataille de  Bloody Gulch en juin 1944. Aussi ils ne se souvenaient plus des jours précis des combats, à part le fait d’être au mois de juin 1944. Ils avaient remarqué les parachutistes américains qui se cachaient tout proche de la propriété et qui menaient des actions contre les Allemands les jours qui ont suivi le 06 juin. Des soldats allemands d’origine alsacienne et qui parlaient le français vinrent  prévenir les habitants du village de Donville que « les SS arrivaient en renfort » et qu’il fallait quitter les lieux.

La famille Bucaille décida de rester à cause des animaux (vaches, chevaux…) mais changea bien vite d’avis lorsque les Allemands se replièrent de Carentan sur Donville le 12 juin 1944. Ils furent expulsés du manoir par la 17ème Panzer Grenader division et les parachutistes allemands du 6ème régiment le 12 juin 1944  qui en avaient fait un poste de commandement provisoire.

Ils essayèrent de revenir pour prendre quelques provisions mais après avoir réussi à entrer dans la maison  ils demandèrent à faire chauffer du lait mais l’officier qui commandait l’état-major faisait aussi chauffer le sien  et leur dit  sèchement : « après ». Ils prirent peur et quittèrent la maison rapidement sans rien emporter.

Ils découvrirent que la maison était devenue défensive et que les Allemands avaient tout fortifié. Les troupes étaient cachées dans les champs autour de la maison pour faire barrage aux Américains qui arrivaient de Carentan. Pendant la bataille ils ne rentrèrent pas dans la maison tant les combats furent violents. Ils durent se cacher dans les fossés et les abris creusés proche des maisons voisines avec d’autres personnes. Les explosions et les tirs étaient terribles. Ils virent de la fumée monter de Donville vers le 13 juin. Ils vécurent de cette façon sans savoir quel jour il était et sans quelquefois pouvoir manger ni boire.

Quand ils regagnèrent la maison après la bataille ils découvrirent les nombreux corps qui gisaient dans l’avenue, dans la cour et les champs autour de la ferme. Les bâtiments d’exploitation étaient en partie détruits (charreterie, boulangerie etc. ) les toitures avaient été  soufflées par les tirs, la maison d’habitation percée par des trous d’obus…Dans le corps de logis les morts étaient restés sur place (principalement des Allemands) : l’un gisait sur un matelas dans la cuisine, un autre était sous la remise, un autre dans le garage…

Témoignage suivant : Le couple Chappey

Share This
Call Now Button